Moonaya

*Concentrée sur sa source, Moonaya ne vit pas approcher l'homin. Elle poussa un petit cri de surprise quand celui-ci lui tapota l'épaule, une fois qu'elle eut fini de forer.
-Excusez moi, mademoiselle...
C'était un des gardes de Thesos. Avec un sourire se voulant rassurant, il lui tendit un parchemin roulé.
-Un izam est parvenu pas loin de moi, mais il s'est fait attaquer par un varinx. J'ai vu que c'était un izam de la poste. Je l'ai donc défendu... trop tard, je l'avoue. J'ai donc réccupéré ce parchemin qui vous est destiné. Heureusement que je vous connais parce que, sinon, j'aurais été obligé de le renvoyer à l'expéditeur.
-Oh ! Merci beaucoup !
La jeune fyros lui adressa son plus beau sourire. Le garde, rougissant un peu, la salua en bafouillant et retourna à son poste.
Riant doucement, Moon déroula la missive.

Citation :

Chère petite soeurette,

Voilà, j'ai quitté Silan. Je suis arrivé directement à Fairhaven.
On m'avait dit que tu serais là-bas. Quelle ne fut pas ma déception quand j'ai su que tu habitais, en fait, dans le Désert Ardent, à Pyr.
Je dois t'avouer une chose... à Silan, je n'ai rien fait.
J'étais tombé malade, je me suis fait mordre les mains, cruellement par un ragus en voulant me protèger.
Et ma blessure s'était infectée. J'ai perdu quelques doigts. Je n'ai donc pas pu suivre les enseignements.
Mais comme je n'avais pas la patience d'attendre, les maîtres ont consenti à que je les quitte, à une seule condition : être avec toi.
Ça fait trop longtemps que je veux te retrouver.
J'espère que tu ne m'en voudras pas.
Je te fais plein de gros bisous.

Ton grand petit frérot, Yaokin

Moonaya se mit à rire.
-Yao, quand il peut éviter de travailler, il trouve toujours des excuses !, dit-elle tout haut.
Elle brisa rapidement un pacte pour la capitale des Lacs. Un zoraï chez les trykers ne devrait pas être trop difficile à trouver. En effet, elle le trouva, déambulant sur les pontons de la ville.
Il la souleva de terre, tout joyeux..
-Oh, Moon chérie !, ça fait si longtemps !
Reposant sa soeur, il se mit à l'observer.
-Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs !
-Rhooo, veux-tu te taire !
-Hum, je vois que t'as un blason, là. Tu fais partie d'une guilde ?
-Oui, j'en suis même l'une des officiers supérieurs.
Le Zoraï siffla, étonné.
-T'en as fait du chemin, dis donc !

Les deux homins s'installèrent au bar de Ba'Naer et jusque tard dans la soirée, ils discutèrent gaiement tout en buvant la meilleure bière d'Atys.

Après avoir laissé son frère endormi dans la petite chambre d'invités du hall de la guilde, elle se retrouva devant sa cheminée, chez elle, à Pyr, laissant ses souvenirs l'envahir peu à peu...
Soudain, elle sortit brusquement et courrut vers un marchand de parchemins.
Puis, table poussée devant le feu crépitant, elle s'installa...*